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Emma Brouard, 16 ans, a participé pour la première fois au championnat de France de danse jazz qui s’est déroulé fin mars à Arcachon (Gironde). Cet événement majeur pour tous les danseurs a permis à la jeune Chesnaycourtoise de montrer son talent.
Comment parvient-on à un tel niveau ?
J’ai d’abord eu la chance de faire partie des danseuses que l’école de Danse du Chesnay-Rocquencourt a présentées au concours ré-gional d’Île-de-France. J’y ai obtenu de bonnes notes en danse solo sur le thème Entre les lignes imposé par la Fédération Française de Danse ainsi qu’en solo libre. Voilà pourquoi j’ai été retenue pour le Championnat de France.
Et quelle composition personnelle aviez-vous retenue ?
J’ai tout de suite proposé à ma professeure d’aborder le thème des violences conjugales. C’est un sujet qui me touche. J’ai choisi la chanson « N’insiste pas » de Camille Lellouche, qui parle aux victimes n'arrivant pas à quitter leur bourreau et qui appellent à l’aide. Nous avons travaillé sur une chorégraphie particulière qui permet de transmettre des émotions, notamment avec des mouvements montrant la violence. Pour vous donner un exemple, je tombais au sol et me battais contre ma propre chemise, laquelle représentait un homme.
Que représente la danse pour vous ?
Une passion qui m’habite depuis mon plus jeune âge. D’ailleurs, j’ai commencé à l’école de Danse du Chesnay-Rocquencourt à quatre ans. à la maison, je danse très souvent et ma mère répète souvent que le salon s’apparente à une piste de danse. J’ai aussi toujours voulu faire passer un message et toucher les gens à travers elle.
Revenons à ce Championnat. Comment s’est-il déroulé pour vous ?
C’est un vrai bonheur d’y avoir participé puisque c’est l’événement majeur pour les danseurs amateurs comme moi. Il y avait 400 participants et les plus jeunes avaient seulement 8 ans. Pour ma part, c’était le stress total. Heureusement que mes parents, ma grand-mère et ma tante sont venus avec moi à Arcachon. Les directrices de l’École de Danse et ma professeure m’ont également beaucoup soutenue. D’ailleurs, tout le monde m’a félicitée pour mes notes même si je n’ai pas accroché un podium. En tout cas, j’ai bien l’intention de me représenter l’année prochaine.
Qu’est-ce qui vous a manqué pour mieux performer ?
De l’expérience et de l’assurance je pense. Le stress a pris le dessus dès le début et je n’ai pas réussi à montrer l’émotion que je voulais faire passer. Je vais dorénavant travailler la gestion de mon stress et apprendre à maîtriser le déséquilibre. Mais c’est une super expérience. Avec le recul, je pense que le plus important était de participer. C’est déjà une belle victoire pour moi, ma famille et l’école. D’ailleurs, j’en profite pour remercier toute l’équipe de l’école de Danse. Je pense aussi à mes amies Lucie, Pénélope, Valentine et Clémence qui m’ont suivie en direct de chez elles.
Vous semblez avoir acquis plus d’expérience ?
Tout à fait. Et surtout plus de confiance en moi. Je me sens désormais capable d’affronter le public et tout particulièrement un jury. J’ai eu un déclic et aujourd’hui je pense que j’ai ma place. J’envisage éventuellement de faire de la danse mon métier même si j’ai l’intention de poursuivre mes études l’année prochaine en choisissant comme spécialité les mathématiques, la physique et les sciences économiques et sociales.
Avez-vous d’autres projets dans les cartons ?
Oui, et notamment le concours Archorea qui se déroulera le 19 mai à Nogent-sur-Marne (94) où deux groupes de l’École de Danse du Chesnay-Rocquencourt vont se présenter. L’an dernier, nous étions reparties avec la médaille de bronze. On croise les doigts cette année pour l’or.