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Le Chesnay - Rocquencourt Commune nouvelle

Guillaume Canet,  « J’ai grandi dans la région »

Pour son dernier long-métrage « Ad Vitam », diffusé sur Netflix à partir du 10 janvier 2025, le célèbre comédien français, acteur et producteur, a tourné une partie du film au Chesnay-Rocquencourt.

Qu’est-ce qui vous a conduit à filmer dans notre ville ?

J'ai vécu une partie de mon enfance et adolescence à Plaisir et Versailles. Je connais bien cette région dans laquelle j’ai grandi. Je voulais aussi faire un film qui montre une certaine image de la France. L’ histoire démarre à Paris, au Sacré-Cœur puis, à la fin, il y a une grande poursuite qui se déroule en forêt de Rambouillet puis passe par le Château de Versailles en paramoteur. J’avais envie que cela s’achève ici, à l’hôpital Mignot.

Et le réalisateur a grandi au Chesnay-Rocquencourt ?

En effet. Rodolphe Lauga, avec qui j’ai co-écrit le scénario et qui a réalisé le film, est originaire de la ville. Ce sont donc des décors qui nous sont familiers. Survoler Le Chesnay-Rocquencourt et terminer l’action au centre hospitalier prenait tout son sens. 

Comment est née l’histoire de « Ad Vitam » ?

Je l’avais en tête depuis longtemps. Tout est parti d’une rencontre avec un ancien du GIGN dans le cadre de la préparation d’un tournage avec des scènes plutôt musclées. J’avais besoin de préparation et j’avais pu faire un stage avec lui et ces hommes d’élite. Il était blessé à l’époque et m’avait fait bénéficier d’une formation solide. J’ai naturellement sympathisé avec lui. Quelques années plus tard, nos routes se sont recroisées car il travaillait comme armurier sur le tournage.

Où était la matière pour un scénario ? 

Je lui demande ce qu’il est devenu.
Il m’explique qu’il a quitté le groupe. Je vois dans son regard qu’il n’y a plus la même lumière dans ses yeux. Cet homme, qui a passé des années et des années à vivre dans l’adrénaline, a tout quitté d’un seul coup.
Il se retrouve à dispenser des cours de judo chaque après-midi à Pantin. Cela m’a touché et je me suis interrogé sur l’après-GIGN et sur ce qui se passe dans la tête de ces hommes qui ont beaucoup donné et qui se retrouvent, du jour au lendemain, à ne plus avoir du tout la même vie. Je me suis dit qu'il y avait un truc intéressant à faire là-dessus. Ça c’est le démarrage. Ensuite, il y a pas mal de suspens. L’ histoire évoque une idée de vengeance, une affaire d’État et plein d’autres choses.

Revenons au tournage.
Est-ce qu’il a été difficile ?

C’était intense mais tout s’est merveilleusement bien passé.  Du côté de la ville, on a reçu un accueil incroyable dès notre première rencontre avec le maire et les équipes de la Mairie.
Les habitants du Chesnay-Rocquencourt ont également été chaleureux et très aimables. Ils venaient souvent nous voir pendant le tournage. Ils étaient curieux de savoir ce qu’on était en train de faire. Personnellement, j’étais content de voir que ça se passait aussi bien. 

Nous sommes en 2025.
Que peut-on vous souhaiter ?

De l'énergie (rires). Et puis tout d’abord que le public soit nombreux à découvrir « Ad Vitam » sur Netflix. Je pense que c’est un grand film de suspense, d'action et d'amour. Parce que c'est aussi une grande histoire d'amour. Je finis ce film et ensuite j'en commence un autre en tant que réalisateur. Il faut me souhaiter encore du succès dans le futur car, vous savez, on met beaucoup de cœur à l’ouvrage dans tout ce qu’on fait. il faut énormément de temps et d'énergie pour qu’un projet cinématographique puisse voir le jour.


Un thriller haletant

« Ad Vitam » ou « pour la vie éternelle ». C’est la traduction de l’expression latine « Ad Vitam Aeternam » souvent réduite à Ad Vitam. Le film, dont Guillaume Canet est l’acteur principal, scénariste et producteur, verse dans le thriller.

Pas question de dévoiler l’histoire mais Franck (Guillaume Canet), ex-gendarme de choc, se retrouve dans sa vie « d’après », dépourvue d’action et d’adrénaline. Le héros est au cœur d'une affaire d’État, très menaçante pour lui.
Heureusement, Franck peut compter sur Leo (Stéphane Caillard aperçue récemment dans Flo), son double au féminin. D’autres personnages, comme Ben (Nassim Lyes), Nico (Alexis Manenti), Manon (Zita Hanrot) et le méchant, interprété par l’acteur belge Johan Heldenbergh, complètent un casting plein de promesses. 

Le film, très physique, affiche une parenté certaine avec des classiques français du genre (« Le Professionnel » de Georges Lautner ou « Peur sur la ville » d’Henri Verneuil) ou américain (« Top Gun » de Tony Scott). Des films dont raffole Guillaume Canet et qui le faisaient « vibrer » lorsqu’il était gamin. « J’avais depuis longtemps envie d’explorer cet univers de thriller d’action que l’on m’a rarement proposé », confie-t-il.

Ad Vitam, dispose d’une formidable chambre d’écho avec la diffusion sur Netflix, présente dans 190 pays en même temps.  Comme la plateforme cherchait à travailler avec des talents pouvant apporter « un regard différent dans l’écriture et la réalisation, avec des sujets et des personnages forts », elle est plutôt bien tombée avec Guillaume Canet.