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Le Chesnay - Rocquencourt Commune nouvelle

Théodore Géricault : une huile au Chesnay !

« Une Rue, une Histoire » vous amène square Géricault, du nom de ce peintre génial  du XIXe siècle à qui nous devons, notamment, Le Radeau de la Méduse.

Ce Normand né sous la Révolution et scolarisé à Paris se révèle rapidement bien plus attiré par la peinture que par l’école. Jeune prodige, il connaît un début de gloire en 1812, lorsqu’à 21 ans, il présente au Salon officiel son tableau : Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant, tableau reprenant deux de ses sources d’inspiration favorite : l’armée impériale, et les chevaux. Le Radeau de la Méduse, présenté en 1819, lui apporte une renommée définitive, malgré un accueil mitigé en France. Il meurt au début de l’année 1824, des suites d’une chute de cheval ( il aimait monter les plus fougueux… ) et vraisemblablement d’une maladie vénérienne.

Quel rapport avec notre ville, direz-vous ? Il se trouve que sa mère était une Caruel… sœur de Jean-Baptiste Caruel, propriétaire du Château du Chesnay et maire de la ville. C’est d’ailleurs cet oncle fortuné qui favorisa le jeune Théodore vers la peinture et à l’inscription à l’Ecole des Beaux-Arts.

Malheureusement, Géricault s’éprit d’Alexandrine de Saint-Martin, sa jeune tante ( elle a six ans de plus que le peintre ) et épouse de Jean-Baptiste Caruel. De cette liaison incestueuse naquit en 1818 un fils caché ( Georges-Hippolyte ) et une interdiction formelle faite à Géricault de ne jamais revenir au Chesnay ! Il sombra peu à peu dans une triste mélancolie qui se ressent dans la suite de son œuvre. Restent néanmoins des moments passés pendant cinq ans par Géricault chez son oncle et sa tante plusieurs esquisses et études faites du château et de son parc, voire de Chesnaysiens et même du maréchal-ferrant de Rocquencourt ■

Sources : Géricault au Chesnay,  Jean-Louis Berthet, 1991. Le Château du Grand-Chesnay, Denis Michel-Dansac, Les Cahiers du Chesnay, 2010, n°7