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Gabin, 22 ans, a été sacré champion de France de judo en moins de 60 kg à Caen après un sans-faute éclatant : 5 combats, 5 victoires. Licencié au club de judo JCR78, ce Chesnaycourtois a su atteindre ce haut niveau grâce à son travail et sa détermination.

Pourquoi avoir choisi le judo lorsque vous étiez enfant ?

Ce n'était pas une évidence pour moi. Étant hyperactif, j'aurais adoré, dans l’idéal, pratiquer beaucoup de sports différents. Disons que le judo était le seul dont je revenais fatigué à la maison. Il a donc convaincu mes parents. Puis, peu à peu, la compétition s'est imposée à moi. Et comme mes résultats étaient bons, j’ai eu envie de m’impliquer à 100 %.

À quel âge avez-vous commencé ?

à 4 ans et demi à Guyancourt. Comme je suis né en novembre, c’est-à-dire en fin d'année, j'ai eu la chance de commencer avec un an d'avance sur ma catégorie d’âge.

Et au Chesnay-Rocquencourt ?

Le club m’a accueilli à partir de 12 ans en 2014.
Depuis, je m'entraîne une à deux fois par semaine au gymnase Nouvelle-France. J’ai pu tout de suite me frotter à des partenaires de grande qualité. Ensuite, naturellement, j’ai pris une licence à 14 ans. D’ailleurs, je tiens à remercier les entraîneurs qui m’ont suivi à partir de ma ceinture noire : Grégory Grandcoin à Guyancourt puis Johan Maurice au Chesnay. Ce sont eux qui ont fait de moi le judoka que je suis devenu maintenant.

Comment devient-on champion de France ?

C’est un long parcours ponctué de beaucoup d’entraînements et de discipline. Sportivement, tout commence pour moi à 10 ans par des compétitions départementales et régionales. Puis, à 15 ans, j’aborde les championnats nationaux et internationaux (NDLR : il a été champion de France cadets en moins de 55 kg puis junior en moins de 60 kg). Ce sont des points de passages importants avant de rejoindre l'élite. Je suis d’abord entré au Pôle Espoir (15-17 ans) puis au Pôle France (18-21 ans) et enfin à l'INSEP, lieu d'entraînement de l'équipe de France où je côtoie d’immenses champions comme Teddy Riner.

À quelle fréquence vous entraînez-vous ?

Je suis à la fois membre de l'équipe de France - 23 ans, et du club de Chesnay-Rocquencourt. C’est assez intense avec des séances de Préparation Physique Générale (PPG), de la musculation, des séances techniques mais aussi des combats. Si je comptabilise le tout, on doit être entre 22 à 28 heures par semaine.

Quelles qualités sont nécessaires pour arriver à ce stade ?

J’en vois trois principales. En premier lieu, il faut être travailleur. C’est-à-dire être capable d'aller au-delà de soi, chaque jour, à chaque entraînement, et passer outre la douleur, la fatigue, les doutes, la lassitude. Honnête aussi pour savoir se remettre en question puis faire preuve d'introspection afin de comprendre ses erreurs et progresser. Je dirais que le dernier point fort, c’est la rigueur mentale. à la fois sur et en dehors des tatamis. Et ce pour bien analyser sa pratique, mais aussi la nutrition, le sommeil et les soins.

Quels sont les prochains défis ?

Le Grand Slam de Paris-Bercy du 2 au 4 février avec les plus grands judokas du monde. Puis d’autres compétitions internationales afin de progresser au classement mondial. Pour cela, le soutien financier du club du Chesnay-Rocquencourt JCR78 est capital. J’en profite d’ailleurs pour lancer un appel à la générosité, car nous sommes à la recherche de sponsors pour aider le JCR78 à grandir encore. Pour moi, l'objectif à long terme est évidemment les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028.

Et en dehors du sport ?

Je poursuis ma licence à Sciences-Po Paris, grâce à un aménagement horaire pour les sportifs de haut niveau. Ensuite, je me dirigerai vers un Master. C’est très important pour moi de réussir de bonnes études en parallèle du judo. Mes parents m’ont poussé en ce sens et j’écoute leurs conseils.