La rue Paul Garnier
Paul Garnier naît à Sèvres en 1868, mais grandit à Versailles, rue de la Paroisse.Il commence sa carrière dans le domaine en pleine expansion de la publicité au tournant du XXe siècle.
Un parcours militaire exemplaire
Paul Garnier, un homme d’engagements
Paul Garnier naît à Sèvres en 1868, mais grandit à Versailles, rue de la Paroisse.
Il commence sa carrière dans le domaine en pleine expansion de la publicité au tournant du XXe siècle.
Un parcours militaire exemplaire
Issu de la classe 1888, il s’engage pour un an, est versé dans la Réserve, puis dans la Territoriale.
En 1903, il est nommé capitaine.
Pendant la Première Guerre mondiale, il se distingue par sa bravoure :
- Grièvement blessé le 29 septembre 1914 à Beaucourt (Somme),
- Il reprend du service dès le 26 mars 1915.
Il est décoré :
- Chevalier de la Légion d’Honneur,
- Croix de Guerre avec étoile de bronze (29 juin 1915).
Un rôle logistique en fin de guerre
En novembre 1917, à 49 ans, il est affecté au Service des Chemins de Fer – Réseau Est.
Il y reste jusqu’à la démobilisation.
Un Chesnaysien engagé dans la mémoire combattante
Installé au Chesnay en 1924, au 9 rue Rousseau, il s’implique dans la section versaillaise de l’Union Nationale des Combattants.
Avec l’essor de la commune dans l’entre-deux-guerres, une section propre au Chesnay-Rocquencourt est créée en 1929.
Paul Garnier en devient le président.
Une action sociale et commémorative forte
Sous sa présidence :
- Il fonde en 1930 une société de secours mutuel dédiée aux anciens combattants et à leurs familles.
- Il organise fêtes, cérémonies et commémorations locales.
- La section est inscrite à la Flamme sous l’Arc de Triomphe, contribuant au rayonnement du devoir de mémoire.
Sa devise était de rendre service à ses camarades qui, comme lui, avaient souffert au moment de la grande tourmente, sans arrière-pensée, sans se soucier de leurs opinions politiques ou religieuses, se sentant attiré là où une parole, un geste charitable étaient nécessaires : avec quelle bonté il remplissait cette tâche quelquefois délicate ! » dit l’hommage des anciens combattants.
Il s’éteint le 4 mars 1938, est enterré au cimetière du Chesnay. Un mois plus tard, les membres de l’antenne chesnaysienne demandent au maire, André Crozet, de donner son nom à une rue du Chesnay. Le choix du Conseil municipal se porte rapidement sur la rue Rousseau dans laquelle il vivait et qui prend le nom de rue Paul Garnier à compter du 2 octobre 1938.
On ne peut parler de Paul Garnier sans évoquer sa femme. En 1945, quand les femmes obtiennent le droit de vote, le maire du Chesnay, M. Crozet, demande à Marie Garnier de se présenter sur sa liste. Il la connaissait dans son action auprès de Paul son mari. Elle a effectué 3 mandats successifs qui l’ont passionnée. Le vendredi 12 février 1965, M. Genouville, Maire depuis 1959, déclare au Conseil municipal : « Avant d’ouvrir la séance, (il) tient à rappeler la mémoire de Madame Garnier, décédée le 9 février 1965.
Madame Garnier a été élue Conseillère municipale le 29 avril 1945, puis Maire-adjoint le 18 mai 1953. Durant tout son mandat, Madame Garnier s’est dépensée sans compter pour venir en aide à ceux de nos citoyens dont la santé et les moyens d’existence étaient précaires. Elle restera toujours pour ses anciens collègues, un très bel exemple de bonté, d’affabilité et d’activité bienveillante. »
Quel meilleur choix que la rue même où il a habité ? Cette rue croise d’ailleurs celle des Anciens Combattants. La boucle est bouclée.