La rue Louis Massote

Notre ville rend hommage à plusieurs pionniers de l’aviation. Cela tient à la proximité de l’Ouest parisien avec de grands terrains d’aviation historiques : Satory, Toussus-le-Noble, Buc, Saint-Cyr-l’École, Villacoublay… Autant d’aérodromes qui ont entouré Le Chesnay et marqué son territoire.

Le Chesnay et l’histoire de l’aviation

Louis Massotte, un pionnier au Chesnay

Parmi ces conquérants du ciel, Louis Massotte s’est installé au Chesnay, au 77 rue Corneille.
Né en 1906 à Torcenay (Haute-Marne), on sait peu de choses de son enfance jusqu’à son admission à l’école de pilotage de Chalon-sur-Saône en 1924.
Major de promotion, il obtient son brevet en 1925 et rejoint le groupe de chasse de Dijon.

Virtuose et intrépide dans les airs

Reconnu pour sa virtuosité et ses acrobaties, il devient en 1928 pilote d’essais à Villacoublay.
C’est là qu’il est repéré par Louis Blériot, pionnier de l’aviation et industriel renommé.
Massotte devient pilote d’essais pour la société Blériot-SPAD.

Un battant de records

Pendant dix ans, Louis Massotte multiplie les exploits :

2 juin 1932 : 309 km/h sur 500 km
7 janvier 1934 : 360 km/h

1934 :

Record de France sur 100 km : 360,2 km/h
Record du monde sur 1 000 km : 358,8 km/h

27 mai 1934 : participation honorable à la Coupe Deutsch de la Meurthe sur un avion Caudron-Régnier moins puissant que ses concurrents.

Un hommage à la vitesse

À titre de comparaison :

Airbus A380 : 910 km/h
Dassault Rafale : 2 200 km/h

Le parcours de Massotte illustre les débuts glorieux – et risqués – de l’aviation moderne.

Un tragique accident

Le 15 juin 1937, lors d’un vol d’essai au-dessus de Buc, l’empennage de son avion se détache en vol.
L’avion s’écrase sur la digue du Trou Salé.
Il meurt brûlé dans l’impact, rejoignant les nombreux pilotes d’essai morts cette même année.

Un hommage rapide et solennel

Cité à l’ordre de la Nation, Louis Massotte voit sa mémoire honorée par la ville du Chesnay.
Dix jours après sa mort, une rue nouvellement créée lui est dédiée.