La rue du Général Welvert
Édouard Welvert naît à Thionville, en Lorraine, en 1884. Il grandit au Chesnay où son père, Eugène Welvert, archiviste-paléographe reconnu, a été nommé aux Archives Nationales. Édouard est scolarisé à Saint Jean de Béthune, puis au lycée Hoche à Versailles. Il intègre ensuite l’École Polytechnique, dont il sort lieutenant d’artillerie à l’âge de 21 ans.
Un Chesnaysien au destin héroïque
Édouard Welvert naît à Thionville, en Lorraine, en 1884. Il grandit au Chesnay où son père, Eugène Welvert, archiviste-paléographe reconnu, a été nommé aux Archives Nationales. Édouard est scolarisé à Saint Jean de Béthune, puis au lycée Hoche à Versailles. Il intègre ensuite l’École Polytechnique, dont il sort lieutenant d’artillerie à l’âge de 21 ans.
Premiers combats au Maroc et courage dans les tranchées
À sa sortie d’école, en 1905, il est immédiatement engagé dans la campagne du Maroc. Rappelé en France en 1914, il participe à la Première Guerre Mondiale où il est blessé à quatre reprises dès les premiers mois.
En octobre 1915, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur et cité à l’Ordre de l’Armée :
« Jeune officier très remarquable à tous points de vue. S’est déjà signalé par ses aptitudes variées au cours de ses campagnes au Maroc. Parfait capitaine-commandant. Blessé légèrement trois fois dans les premiers mois de la guerre, a été blessé à nouveau le 27 septembre 1915 à son poste d’observation, qu’il avait porté en avant de l’infanterie pour mieux régler son tir. »
Marié et père de trois enfants
Édouard Welvert se marie en 1916. Il aura trois enfants : Odile, Marguerite-Marie et Michel. La même année, il est de nouveau blessé, cette fois à Verdun. Le 22 juillet 1916, il est élevé au rang d’officier de la Légion d’Honneur et cité une deuxième fois à l’ordre de l’armée.
Théoricien de l’arme blindée entre les deux guerres
Pendant l’entre-deux-guerres, il est affecté à l’arme blindée nouvellement créée. Il contribue à la réflexion stratégique sur les usages des chars et en préconise une utilisation accrue et moderne.
Une carrière accélérée dans la Seconde Guerre Mondiale
En 1939, au début de la Seconde Guerre Mondiale, il est colonel. Six jours après la déclaration de guerre, il est promu général de brigade. En juin 1940, il réorganise la 1ère division blindée et participe à la couverture de la retraite de la 7e Armée française. Après l’armistice, il est nommé au commandement de la division blindée de Constantine et promu général de division en 1941.
La campagne de Tunisie : son dernier combat
Lorsque les Alliés débarquent en Afrique du Nord en novembre 1942, Welvert attend les ordres d’Alger. L’initiative de son supérieur, le général Barré, pousse les troupes françaises à engager le combat contre les forces allemandes et italiennes qui avancent en Tunisie.
Welvert, fidèle à sa bravoure, entre dans la campagne aux côtés des parachutistes américains du colonel Raff. Plusieurs victoires lui valent une troisième citation. Il prend ensuite position sur les crêtes de Kairouan.
La mort au combat, en première ligne
Toujours en tête de ses hommes, Welvert se trouve dans un véhicule qui saute sur une mine (ou est atteint par un bombardement, selon les sources). Il meurt sur le coup. Il est le seul général français tué pendant la campagne de Tunisie.
8 500 soldats français de l’Armée d’Afrique perdront également la vie durant cette campagne.
La tragédie de son fils Michel
Le destin de la famille Welvert ne s’arrête pas là. Michel, fils d’Édouard, rejoint très jeune Londres pour s’engager dans la Royal Air Force. Il participe à la Bataille d’Angleterre. Il meurt tragiquement en Alsace le 10 février 1945 au cours d’un vol de liaison.