La rue Dufétel
Il est assez rare que des Chesnaysiens aient bénéficié de « l’honneur » d’avoir une rue à leur nom de leur vivant… Eugène Dufétel, maire de 1903 à 1913, y est pourtant parvenu. Avant de devenir maire, il fut conseiller municipal puis premier adjoint pendant 22 ans.
De la Picardie au Chesnay
Un maire patient et ambitieux
Il est assez rare que des Chesnaysiens aient bénéficié de « l’honneur » d’avoir une rue à leur nom de leur vivant… Eugène Dufétel, maire de 1903 à 1913, y est pourtant parvenu. Avant de devenir maire, il fut conseiller municipal puis premier adjoint pendant 22 ans.
De la Picardie au Chesnay
Originaire de Picardie, Eugène Dufétel arrive au Chesnay en 1868 pour diriger la briqueterie de son oncle Alexandre Devalois. Il fait construire sa maison sur un chemin alors non répertorié qui deviendra par usage… la rue Dufétel.
Une ascension politique mesurée
Appelé en 1881 au conseil municipal par Hippolyte Deslandes, il est réélu sous Pierre Chaulin. Affable, conciliant, voire démagogique selon ses détracteurs, il gagne progressivement en popularité.
Une élection bien préparée
En 1903, lors d’élections partielles, il soigne sa campagne en favorisant enseignants, pompiers et républicains : subventions, bustes de la République… une stratégie pas très fine mais efficace.
Des années fastes pour Le Chesnay
Sous sa mandature, la ville connaît une modernisation notable : agrandissement des écoles, ouverture d’un bureau de poste, assainissement des rues, éclairage public renforcé.
Un maire prudent politiquement
Soucieux de ménager toutes les sensibilités, il adoucit la politique anticléricale de ses prédécesseurs, au grand dam de la gauche locale qui l'accuse d’opportunisme.
Une sortie en douceur, puis un drame
Réélu en 1912, il laisse volontairement la place à Julien Poupinet mais reste conseiller municipal jusqu’à sa mort accidentelle en 1925, en tentant de sauter dans un tramway – ironie du sort pour celui qui s’opposa toujours à leur extension.
La rue Dufétel, une obsession personnelle
Pendant toute sa carrière, Dufétel cherche à faire classer officiellement la rue à son nom dans la voirie communale. Après deux refus, il obtient gain de cause en 1908 grâce à une majorité solide. Une autopromotion lente, mais réussie.