Frédéric Renault, directeur de l'école élémentaire Paul-Langevin
Monsieur le préfet, Monsieur le vice-président de la région Île-de-France, Monsieur le président du conseil départemental, Madame la députée, Monsieur le Directeur académique, Monsieur le maire, Mesdames, Messieurs, chers collègues, chers enfants…
Laissez-moi vous raconter une jolie histoire…
Il était une fois, dans une jolie petite ville, à l’ouest d’un royaume pas si lointain, deux vieilles écoles qui rêvaient d’un nouveau destin. Elles n’étaient pas vraiment laides, elles avaient un grand cœur, de petites mains curieuses, et des rêves pleins les cartables… Mais, il est vrai qu’avec leurs murs un peu fatigués, leurs fenêtres grinçantes et leurs tuyaux à bout de souffle, elles commençaient à ressembler à des Cendrillon de l’Éducation nationale :
Travailleuses, courageuses, charmantes, mais sans robe de bal, ni carrosse. Elles en avaient vu passer bien des générations d’élèves, de maîtres et de maîtresses, de trousses oubliées, de chaussons orphelins et de doudous égarés.
Bref, des écoles qui, après de longues années de bons et loyaux services, se regardaient dans le miroir en se disant :
« Franchement… on a connu des jours meilleurs. »
Mais voilà qu’un jour, comme dans les contes de fées, tout changea…
Comme par magie, apparut une bande de héros :
La Mairie, en marraine magique, qui d’un coup de baguette… budgétaire déclara :
« Cette école mérite mieux. Elle sera belle, fonctionnelle et accueillante ! »
Que ceci soit gravé Delepierre… euh pardon… Dans La Pierre !
En grand chaperon rouge de la gestion publique, Monsieur le maire traversa le bois des appels d’offres, les chemins tortueux des plannings serrés et les labyrinthes des contraintes budgétaires…
L’enchanteur architecte, maître Quertinmont, en créateur inspiré, n’eut pas besoin de baguette, mais de plans astucieux, pour faire avec de l’ancien, du merveilleux. Il transforma les citrouilles en salles de classe, les greniers en espaces lumineux et les escaliers en balcons sur le savoir.
Et les services scolaires, ces lutins discrets, mais ô combien efficaces, veillèrent au bon fonctionnement du royaume de l’enfance pendant les deux ans où les enfants s’étaient égarés entre les jardins de « Le Nôtre » et le terrain d’aviation de « George Guynemer ». Des vraies petites fées, avec leurs tableaux Excel et leurs cartons magiques. Heureusement, les enfants avaient semé de jolis petits cailloux et ils retrouvèrent facilement le chemin de leur école adorée !
Grâce à tous ces gens de bonne volonté, ces écoles n’étaient plus seulement un rêve, elles devenaient réalité. Ces écoles vont devenir un lieu de savoir, de bienveillance, de vie, et de tolérance. Un lieu où l’on apprend à lire, à écrire, à compter… mais surtout à devenir. Un lieu où on respecte les différences, un lieu où on grandit, on devient soi-même : un camarade, un citoyen, un humain plus grand aujourd’hui qu’hier.
Ici, les enfants ne craindront pas les loups, les méchantes sorcières, les lutins facétieux… car ils seront entourés de maîtres et de maîtresses bienveillants, de personnels attentifs et de murs pensés pour leur bien-être.
Ici, on ne cherchera pas le chemin de la maison de Mère-Grand, car l’école elle-même deviendra notre maison : celle de la découverte, du respect et de l’entraide.
Cette école porte deux noms illustres :
Paul Langevin, pour la rigueur scientifique, l’éducation pour tous et la pensée libre et Charles Perrault, tisseur d’imaginaire et maître des histoires. La raison et le rêve ont signé un pacte pour l’éducation de vos enfants !
Alors merci !
Merci du fond du cœur à la mairie, qui a porté ce projet avec conviction et engagement.
Merci à l’architecte, qui a su dessiner un vrai palais de l’enfance, une école fonctionnelle, belle, et à hauteur d’enfant.
Merci aux services scolaires, dont le travail discret est pourtant essentiel, et merci à toutes celles et ceux – entreprises, ouvriers, agents, enseignants – qui ont contribué à donner vie à cette belle aventure
Aujourd’hui, nous n’écrivons pas « Il était une fois… » Nous écrivons : « Il est maintenant ». Ce lieu vivra, grandira, vibrera, s’épanouira…
Nous nous souhaitons à tous… une longue et belle histoire dans cette école, car l’histoire, ici, ne fait que commencer.
Merci