Une ville entre nature et urbanisme
Chaque projet d’aménagement intègre une réflexion sur la biodiversité. Nichoirs, trames vertes, essences locales adaptées au climat futur : la nature n’est pas un décor, mais une priorité. Tout est pensé pour concilier habitat, faune, flore… et qualité de vie.
« Chaque dossier est traité avec une vision d’ensemble, qui prend en compte la chaîne du vivant », souligne Camille Ribert, déléguée aux Espaces verts.
Plus de végétal, moins de contraintes
Fini les fleurs saisonnières arrosées à tout-va : place aux vivaces, arbustes pollinisateurs et herbes hautes ! Une manière efficace de soutenir les insectes, limiter les arrosages et créer des îlots de fraîcheur. Le choix des plantations est guidé par leur résistance aux sécheresses à venir.
Des chiffres qui parlent
- 121 arbres plantés depuis 2021
- 50 hectares d'espaces verts entretenus au quotidien
- 6 parcs publics et de nombreuses plaines de jeux
- 7 hôtels à insectes en ville et dans les écoles
L’éducation, dès le plus jeune âge
Potagers pédagogiques, sacs d’exploration distribués en bibliothèque, fête de la nature, sensibilisation dans les écoles… La Ville mise sur les enfants (et leurs parents) pour changer les habitudes et faire évoluer les comportements.
« Préserver la biodiversité, ça commence dans les gestes du quotidien. Et ça s’apprend très tôt. »
À retenir
La Ville allie urbanisme et écologie avec une politique active de plantation, de végétalisation et de sensibilisation. Une démarche concrète pour faire du Chesnay-Rocquencourt un modèle de ville verte et engagée.
Zéro pesticide, 100 % nature : les espaces verts au vert
Au Chesnay-Rocquencourt, la nature est bichonnée sans produits chimiques. Le service des Espaces Verts gère 50 hectares de parcs, pelouses et jardins en misant sur la biodiversité et des pratiques respectueuses de l’environnement.
Rémi Delattre, responsable adjoint, nous en dit plus sur ces choix engagés.
Pourquoi certaines zones sont-elles tondues et d’autres laissées à l’état plus naturel ?
Laisser pousser l’herbe, c’est volontaire ! Cela permet aux fleurs de s’épanouir, aux insectes de butiner, et à tout un écosystème de se développer. Moins de tonte, c’est plus de vie
Comment choisissez-vous les végétaux ?
On privilégie les espèces locales, résistantes à notre climat. Mais avec le réchauffement, on adapte aussi : moins de fleurs annuelles, plus de vivaces, graminées et arbustes qui consomment peu d’eau. Le végétal s’ajuste à la transition écologique
Et côté traitements ?
Zéro phyto, c’est la règle ! Aucun pesticide. Tout est fait à la main ou à l’aide de débroussailleuses. On utilise aussi des machines spécifiques pour entretenir trottoirs et caniveaux de façon propre et durable
L’eau, c’est aussi un sujet important ?
Bien sûr. On a installé des sondes dans le sol pour adapter l’arrosage en fonction des besoins réels. Deux cuves de récupération d’eau de pluie (40 à 200 m³) alimentent déjà des sites comme le gymnase Pellouard ou la bibliothèque
Des astuces pour limiter l’arrosage ?
Le paillage protège les sols de l’évaporation. Et nos engrais bio contiennent des rétenteurs d’eau : de petites capsules qui libèrent l’humidité petit à petit.
Et les déchets verts ?
Rien ne se perd. Tout est recyclé : le bois devient paillis, le végétal est transformé en terreau. 100 % des déchets sont valorisés.
En résumé
Moins d’eau, pas de produits chimiques, plus de biodiversité. Le Chesnay-Rocquencourt fait pousser la nature autrement, et ça fonctionne !
Une équipe verte bien enracinée

Entretenir 50 hectares de verdure, ça ne s’improvise pas. Au Chesnay-Rocquencourt, une vingtaine de jardiniers, accompagnés d’un apprenti, œuvrent chaque jour pour soigner massifs, pelouses, arbres, terrains de sport et aires de jeux.
Sous la houlette de Patrick Fromont (pôle Environnement) et de Rémi Delattre (Espaces Verts), l’équipe assure aussi la création de nouveaux espaces, comme le jardin des senteurs sur l’avenue Dutartre. Mention spéciale à quatre agents spécialement formés à l’élagage en hauteur, pour des interventions techniques et en toute sécurité.
Des sondes pour mieux arroser

Depuis 2023, les jardiniers travaillent main dans la main avec l’entreprise Urbasense pour optimiser l’arrosage. Grâce à douze sondes installées sous la pelouse du stade A. Michaux, ils peuvent ajuster les besoins en eau au plus juste. Résultat : 2000 m³ économisés en un an et un gazon en pleine forme, bien enraciné
Face à ce succès, la méthode s’étend désormais au stade Pierre-Corneille et à l’avenue Dutartre, pour aider de jeunes tilleuls à bien s’ancrer dans leur nouveau sol.
Un bel exemple de technologie au service de l’environnement et d’un engagement municipal durable.