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Comment définir cet endroit unique ?
L’Arboretum, qui fait partie du Muséum National d’Histoire Naturelle, est un vaste espace naturel et paysager mais aussi un lieu de conservation scientifique des arbres et des espèces. Nous souhaitons d’ailleurs en faire un musée vivant.

Quelle est sa mission ?
D’abord de diffuser des connaissances car c’est un espace pédagogique où nous organisons des visites guidées, des ateliers pour les scolaires et des expositions temporaires. Chaque arbre est étiqueté pour permettre aux visiteurs d’apprendre et de comprendre les spécificités des variétés. Les traces précises que nous possédons sur l'origine, l'évolution et le comportement des plantes et arbres nous permettent de constituer un matériel précieux pour des recherches scientifiques. Enfin, nous conservons des espèces, en introduisant de nouvelles variétés dont la diversité génétique est en déclin dans la nature.

Menez-vous des actions avec la ville ?
Oui bien sûr. Notre mission pédagogique vis-à-vis des scolaires fait que, chaque année, plusieurs milliers d’enfants, dont une majorité de la commune, viennent découvrir l’Arboretum. La Foulée Chesnaycourtoise traverse le parc sur près de
8 kilomètres. Il est essentiel pour nous de tisser des liens avec la communauté locale et de susciter l’envie de venir visiter l’Arboretum.

Est-ce la bonne saison pour une visite ?
En mai, les pommiers d’ornement sont très beaux et, au mois d’avril, la floraison des cerisiers japonais constituait un beau spectacle. Mais, chaque mois a son propre charme, ce qui rend cet endroit si unique. Le printemps est particulièrement agréable avec la floraison et les jeunes feuilles qui commencent à se déployer. Cependant, l'automne, avec ses couleurs éclatantes, notamment en octobre, est aussi une période magnifique. L’idéal est de revenir plusieurs fois dans l'année, pour profiter des différents aspects et ambiances qu’offre l’Arboretum à chaque saison.

Les curieux peuvent-ils en profiter en toute liberté ?
Oui, ils ont la possibilité de se promener à pied, à vélo, ou même pique-niquer dans l’herbe. Nous avons mis en place un itinéraire de randonnée qui permet de découvrir une grande partie du parc. Le domaine est aussi ouvert aux chiens, pour que chacun puisse en profiter.

Pouvez-vous nous citer les éléments les plus remarquables ?
L’un des lieux les plus emblématiques demeure l’allée des Cèdres Bleus, longue de 800 mètres. Bien que ce type d’arbre ne soit pas rare, cet alignement est vraiment majestueux. L’autre incontournable, c’est le tour de l’étang de Chèvreloup, avec ses paysages pittoresques qui attire par sa beauté visuelle mais aussi pour la faune qui le fréquente, avec des oiseaux et des animaux sauvages.

Y a-t-il des arbres rares ?
Oui, bien qu'ils ne soient pas forcément spectaculaires, certains sont d'une grande importance pour les botanistes et les horticulteurs. Comme l'orme de Chine ou le cyprès du Tassili, un arbre exceptionnel des montagnes du Sahara. Personnellement, j’ai un faible pour le secteur des conifères nains. On y trouve des Nordmann de 60 ans, mesurant à peine 1,20 m de haut et s’étendant sur 3 m de largeur, créant ainsi un paysage très particulier.

S'adaptent-ils aisément à notre milieu ambiant et au réchauffement climatique ?
Nous privilégions les variétés adaptées aux climats tempérés. Cela dit, certaines surprises peuvent survenir. Certains s’adaptent de manière inattendue. Une fois en terre, ils doivent se débrouiller et c’est là qu’intervient une sélection naturelle. En ce qui concerne le changement climatique, nous avons observé que le démarrage de la végétation commence plus tôt dans l'année. Cela influence nos choix de plantation, car nous introduisons des espèces venant de régions plus méridionales.

Comment se dessine l’avenir ?
Nous enrichissons nos collections en permanence avec de nouvelles plantations. Le projet actuel se concentre sur la biodiversité, que nous laissons se développer autant que possible, tout en veillant à ce qu’elle n’impacte pas les collections scientifiques. Notre objectif est de conserver un environnement naturel, proche d'une « réserve », tout en mettant en valeur l’histoire du lieu, notamment le réservoir construit en 1882, qui alimentait les fontaines de
Versailles. Nous avons aussi une richesse rare au niveau des prairies, qui attirent des animaux comme les renards et les faisans.

Chiffres clés

200
hectares

10 000
arbres

2 500
espèces et variétés d’arbres et d’arbustes

ENTRE 300 ET 500
plantations nouvelles chaque année

70 000
visiteurs annuels

6 000
enfants en visite pédagogique par an