SuburVAN veut révolutionner les transports collectifs

Si vous apercevez une camionnette blanche siglée "Rocq-Express" circulant entre le Bourg de Rocquencourt et la gare de Vaucresson, pas d’inquiétude : il s’agit d’un véhicule autonome en cours d’expérimentation. Ce nouveau service, lancé ce mois-ci, circule aux heures de pointe et permet de rejoindre la gare en seulement 10 minutes.

Ce test grandeur nature est lancé avec le soutien de plusieurs acteurs :

• La Ville du Chesnay-Rocquencourt

• La Région Île-de-France

• INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique)

• Île-de-France Mobilités

Le projet, prévu pour durer au moins un an, s’inscrit dans une volonté de repenser les transports du quotidien en périphérie urbaine.

À l’origine de cette initiative, trois chercheurs de l’INRIA — Carlos Holguin, Christian Sandu et Michel Parent — réunis autour d’une start-up baptisée SuburVAN. Leur ambition : révolutionner le transport collectif de demain grâce aux véhicules autonomes.

L’histoire de SuburVAN commence en réalité dès les années 2000, à l’INRIA, avec des travaux sur l’autonomisation des véhicules routiers.
En 2016, les chercheurs estiment que la technologie est suffisamment avancée pour décarboner la circulation et désengorger les routes.
Quatre ans plus tard, en 2020, SuburVAN voit officiellement le jour.

Avant de faire circuler des vans autonomes en France, l’équipe a dû surmonter la crainte du public à monter à bord de véhicules sans chauffeur.
Une première expérience à La Rochelle, dans les années 2000, a permis de valider leurs hypothèses. D’autres tests ont suivi, notamment en Grèce.

« Nous visons un véhicule sans chauffeur opérationnel en France dès 2027 », explique Carlos Holguin.
L’objectif est clair : proposer un service de transport confortable, rapide et plus souple que les bus classiques, avec des trajets de moins de 10 minutes jusqu’aux gares.

Cependant, précise-t-il, la présence d’un chauffeur reste pour l’instant nécessaire, même si la technologie permettrait déjà de s’en passer. Ce n’est, selon lui, plus qu’une question de temps et de mise en œuvre.

Ce test grandeur nature permettra : 

• de valider les logiciels et capteurs à vitesse réelle

• d’évaluer l’adéquation du service avec un besoin local concret

• de convaincre d’autres collectivités d’adopter ce mode de transport

Le van autonome pourrait ainsi devenir une vitrine du transport collectif de demain, alliant technologie, confort et respect de l’environnement.